Séisme électoral en Europe : nécessité impérieuse d’un front commun contre les “répliques”.

mardi 27 mai 2014
par  mrap40
popularité : 1%

La consultation de la carte électorale des Landes pour les européennes révèle des scores importants pour le FN.

Autour de Mont Marsan (Saint Avit, Cère, Saint Martin d’Oney, Saint Perdon..etc ) les chiffres varient aussi entre 25 et 32%.

Dans le Gabardan rural les chiffres sont effarants puisqu’ils évoluent entre 25 et 50% !

En pays tarusate sans connaître l’ampleur des chiffres du Gabardan, les résultats sont néanmoins inquiétants. Hormis quelques bonnes résistances du front de gauche ou du PS sur quelques communes, le FN évolue entre 20 et 34 % (le FN est même en tête à Tartas).

Paradoxalement les villes de Dax et Mont de Marsan se situent en decà des zones rurales (Dax 17,82% et Mont de Marsan 17,52% même si ces chiffres demeurent cependant trop élevés).

En réalité le FN est en tête dans plus de 100 communes landaises sur les 331 existantes, il talonne ainsi le parti socialiste dans l’un de ses fiefs nationaux.

Une réflexion s’impose parmi les démocrates, notamment en ce qui concerne les politiques d’Etat qui jettent les personnes désorientées dans les bras du FN.

Le MRAP des Landes fait sien le communiqué national paru ce jour

C’est un véritable séisme politique qui affecte l’Europe. La responsabilité en incombe aux politiques ultra-libérales menées par les droites européennes et certains partis de gauche qui ont abdiqué face aux dogmes libéraux. Ils ont tous utilisé l’Union européenne comme bouc émissaire pour justifier la pseudo fatalité de leurs choix.

Elle incombe aussi à ceux qui ont ouvert les frontières à l’argent-roi, les ont fermées aux êtres humains et ont, de fait, ouvert les vannes électorales à l’extrême-droite.

Dimanche soir, les premières réactions des leaders politiques, qui ont échoué et ne remettent pas en cause leurs choix politiques, laissent craindre des « répliques » graves à ce séisme électoral.

Face à l’Europe libérale ou à celle des nationalismes, il convient de contribuer à l’émergence d’un front commun des organisations des droits de l’homme – et plus généralement de la société civile. Ce front commun devra agir contre les doctrines et messages xénophobes, mais également imposer aux gouvernements nationaux et à l’Union européenne d’autres choix répondant aux besoins et aux aspirations de citoyens en colère qui ont choisi de sanctionner cette Europe.

Cette montée de l’extrême-droite interpelle aussi les antiracistes, trop souvent prisonniers d’un combat enfermé dans des préoccupations nationales.

Pour le MRAP, il est donc urgent de tisser plus de liens internationaux, de mener plus de combats communs fédérateurs pour lutter contre la gangrène nationaliste et raciste qui affecte le continent européen.

Paris, le 26 mai 2014.