Du délit de sale gueule à "Lou gascoun connection" : un climat policier !

lundi 1er décembre 2008
par  mrap40
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Malheur à l’élève "basané" du collège gersois de Marciac qui envisage de devenir journaliste !

Journalistes en garde à vue !

La fédération des Landes du MRAP, comme beaucoup de citoyens, s’indigne des conditions de l’interpellation de Vittorio de Filippis, ex-directeur de la publication de Libération.

L’ensemble de la presse, mais aussi des personnalités de gauche comme de droite se sont indignées de cette interpellation.

Depuis quelques temps les journalistes entrent en effet dans la catégorie des personnes suspectes.

Le journal Libération du 1er décembre 2008 relate que Vittorio de Filippis a été insulté devant ses enfants « « Vous êtes pire que de la racaille. »

Cette insulte en dit long sur certaines pratiques.

"Lou Gascoun connexion" et le « cartel gersois de la drogue » 

En effet la suspicion d’appartenir à la « racaille ! » conduit à des débordements quotidiens qui petit à petit engendrent un « climat policier" prélude à l’état policier.

S’il convient d’associer pédagogie et répression pour lutter contre l’usage de la drogue dans la jeunesse, rien ne justifie les conditions de l’intervention militaire dans le CFA de Pavie et le Collège de Marciac dans le Gers.

Elèves fouillés au corps et méprisés, chiens lâchés dans les travées de salles de classe, ont aurait pu croire que le fantôme de Pablo Escobar hantait les collines du "cartel gersois de la drogue".

Ces descentes militaires successives pour démanteler « Lou Gascoun connection » ont aboutit à une prise record de quelques 50 grs de cannabis.

De qui se moque t’on ?

voir
- la prise de posiiton de la FCPE

Le quotidien des contrôles au faciès :

N’oublions pas d’autres victimes du climat policier.

Des opérations policières quotidiennes concernent des citoyens ordinaires, qui ne font pas la une de l’actualité, mas n’en sont pas moins victimes de pratiques discriminatoires illégales.

Certains d’entre eux ne finissent pas en garde à vue mais en centre de rétention.

Le contrôles au faciès, terme pudique pour désigner le « délit de sale gueule » est avant tout une discrimination institutionnelle..

L’un de nos adhérents constatant en gare de Bordeaux que les contrôles semblaient ne s’adresser qu’à des personnes n’ayant pas le visage pâle, avait présenté sa propre carte d’identité aux forces de l’ordre qui examinaient les documents d’une personne noire.

Il lui fut répondu « non..non c’est bon ! »

Ce à quoi notre militant, s’estimant discriminé a revendiqué le droit d’être lui-aussi considéré comme un « pas bon ! » rien ne le prédisposant à entrer dans la catégorie des "bons".

Cette démonstration par l’absurde traduit bien la suspicion à priori qui pèse sur les « pas bons » trop bronzés.

C’est là le fruit d’une politique de l’immigration qui repose sur les quotas d’expulsions mensuelles.

Les contrôles au faciès ciblent exclusivement les personnes françaises ou étrangères au teint basané, suspectées à-priori d’être délinquantes.

La preuve par l’image de cette discrimination institutionnelle :

Conclusion :

Si un élève de Marciac est basané et qu’il envisage de devenir journaliste... malheur à lui !