DAX : DEBAT SUR L’IDENTITE NATIONALE

jeudi 21 janvier 2010
par  mrap40
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LES RAISONS D’UN REFUS

Notre fédération avait été invitée par la Préfecture à participer au débat sur l’identité nationale. La CA de la fédération avait décidé de venir exposer les raisons qui la conduisent à refuser un tel débat puisqu’elle s’associe aux démarches demandant l’arrêt de ce débat national. source de xénophobie et de racisme.

Gérard Kerforn est intervenu au nom du MRAP pour rappeler que cette initiative gouvernementale répond à une manœuvre politique en période pré-électorale et que le thème de l’identité nationale constitue un leurre et une diversion destinés à faire oublier les vrais problèmes qui se posent aux citoyens.

Il a rappelé que les associations les élus locaux les services d’État sont souvent associés dans des actions de terrain destinées à permettre le vivre ensemble, notamment dans les quartiers défavorisés, la fédération des Landes craignait donc, dès le lancement de ce débat stigmatisant, qu’il ne vienne fragiliser le travail en faveur de la cohésion sociale.

GOUVERNEMENT ET FRONT NATIONAL : LA BATAILLE POUR LE LABEL ROUGE IDENTITAIRE :

Gérard Kerforn a précisé que, depuis lors, les dérapages se sont multipliés sur le site internet ministériel, dans les débats locaux, souvent formulés par des ministres ou des personnalités de premier plan au sein de l’actuelle majorité.

Pour exemple : monsieur Bertrand s’interrogeant sur l’opportunité des minarets en France, madame Morano appelant les musulmans à ne pas porter la casquette de travers ni à parler verlan, monsieur Gaudin fantasmant sur un « déferlement « de 15000 musulmans sur la cannebière sans oublier comme l’a rappelé le représentant du MRAP, ce face à face télévisé inacceptable entre le ministre Besson et Marine LePen ; les deux duettistes de battant pour la déplorable possession du "label rouge identitaire".

POUR UN AUTHENTIQUE DEBAT CITOYEN CONCERNANT LE VIVRE ENSEMBLE

Ce débat local , reconnaissons-le, a su éviter les dérives observées ailleurs en se limitant à des échanges plutôt aseptisés (à part le l’intervention du FN local contre les repas sans porc dans les cantines, ce même FN qui à lancé une campagne raciste anti-musulmane contre la Mosquée de Bayonne),

Certains des thèmes abordés, laïcité, rapports entre générations méritaient même une discussion spécifique. Mais ce débat local se déroulait sous la chape de plomb d’une une initiative nationale stigmatisante pour des populations déjà victimes de relégations sociale, de racisme et de discriminations.

C’est pourquoi la fédération ouverte à tout débat véritable sur la citoyenneté et les conditions du vivre ensemble, sur une politique d’accueil des étrangers rompant avec la logique des charters, ne pouvait, après rappel de son refus de ce débat, participer à des échanges qui demeuraient intégrés dans une opération politique nationale qui emprunte plus aux thèses de l’extrême-droite qu’aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité auxquelles nous sommes attachés.

voir l’article du journal sud-ouest


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