NON A LA DOUBLE VIOLENCE CONTRE LES FEMMES !
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NON A LA DOUBLE VIOLENCE CONTRE LES FEMMES
C’est dans un fait d’actualité tragique que l’on mesure toute l’hypocrisie des déclarations gouvernementales concernant le thème du droit des femmes dans le cadre du débat sur l’identité nationale.
François Fillon lui-même s’était pourtant fait le propagandiste d’une grande cause nationale pour 2010, celle de la lutte contre la violence faite aux femmes.
Pourtant les cas d’expulsion se multiplient à l’encontre de femmes victimes du machisme et du sexisme de certains secteurs communautaires.
Si la violence faite aux femmes ne connaît pas les frontières, (en France une femme meurt tous les 3 jours sous les coups d’un conjoint), il existe cependant des violences machistes plus particulières liées à des traditions culturelles ou religieuses archaïques.
Dans certaines traditions, le femme est considérée comme un être de seconde zone, soumise à l’arbitraire du père ou du grand frère. Mariages forcés, coups et blessures en cas d’émancipation, les violences sexistes constituent une réalité objective qu’il convient de dénoncer, même si ses violences émanent d’hommes qui sont eux-mêmes victimes de racisme ou de discrimination.
On s’attendrait alors à ce que le gouvernement mette ses actes en conformité avec ses déclarations de principe et protège toutes les femmes menacées.
Mais il y a en la matière un discours de principe côté cour et une pratique de soutien objectif aux hommes violents côté jardin.
Citons le journal libération
Najlae, une Marocaine de 19 ans qui a fui son pays à l’âge de 14 ans afin d’éviter un mariage arrangé par son père, vient d’être expulsée sur ordre de la préfecture du Loiret. Sa faute ? Avoir franchi la porte de la gendarmerie de Château-Renard pour y déposer une plainte. Son hébergeur de frère l’avait, deux jours auparavant, rouée de coups. « Il avait trouvé un mégot de cigarette dans sa chambre »,
Elle avait un gros hématome à l’œil, le nez enflé, des hématomes importants sur le dos, l’épaule, la cuisse, la main.
Elle a voulu porter plainte auprès de la gendarmerie de Château-Renard pensant que les forces de l’ordre protègeraient la victime.
De fait les gendarmes l’on placée en garde à vue à 15 H 30. En fin de soirée elle était conduite en rétention.
A 7H30 du matin elle était expulsée.
La France dans le cas présent se fait complice des pratiques culturelles rétrogrades. La victime est renvoyée vers ceux qui veulent la marier de force tandis le frère violent est en liberté et ne fait l’objet d’aucune poursuite.
Les expulsions sont chaque jour plus odieuses !.
Pour l’heure, notre fédération qui dans sa permanence est appelée à traiter de cette double violence faite aux femmes, souvent en liaison avec le CIDF des Landes qui fait un remarquable travial, n’a jamais enregistré d’expulsion de femmes violentées.
Cela ne l’empêche pas de dénoncer ces expulsions scandaleuses pratiquées ailleurs.
Elle est donc solidaire des militants et des proches qui se mobilisent pour le retour de Najlae.